Michel VILLEY
PUF, Paris, Quadrige, 2008, ISBN : 9782130567660
La politique contemporaine fait grand usage des » droits de l’homme « . Et s’il s’agissait d’une expression mal formée, d’une idée mal pensée, s’il n’y avait pas du droits de l’homme ? Telle est l’hypothèse profonde et paradoxale du livre de Michel Villey ; tel est son objet : une critique droits de l’homme. Il l’entreprend et la mène à l’aide d’une histoire du concept de droit, celui qu’inventèrent les Romains et qu’ils léguèrent à l’Europe. Au début, était le droit romain… Ce terme désignait le partage des biens et charges extérieures, ou la part de choses attribuée à chaque citoyen à l’intérieur d’un groupe social, ce terme visait un rapport entre des hommes. Mais lorsqu’on extrait de la morale sa définition des devoirs envers tous les hommes, et qu’on y substitue l’idée d’un droit universel, égal pour tous, on aboutit à une contradiction. C’est par confusion entre la morale subjective et le droit, estime Michel Villey, qu’à l’époque moderne des théologiens ou philosophes, non juristes, ont introduit l’idée fallacieuse d’un » droit de l’homme » au singulier. Le Droit et les Droits de l’homme est une invitation à repenser l’histoire et la philosophie du droit, la différence entre la pensée juridique des anciens et celle des modernes.
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