Colloque
Date : 30 novembre 2017
Amphi 150 (bât. Maupertuis)
3, rue du Père Jarlan
91000 Évry
La radicalisation religieuse est, depuis peu, devenue une catégorie juridique. À la suite des attentats de 2015, une véritable politique publique de prévention de la radicalisation religieuse et de « déradicalisation » a en effet émergé en France. Les rapports sur la question ne cessent de se multiplier et on observe une vigilance accrue à l’égard de la radicalisation religieuse au sein même de l’organisation administrative. Le paradoxe : le droit s’est saisi de ce fait social difficilement saisissable. La radicalisation religieuse connaît en effet de multiples définitions et tend parfois à être amalgamée à d’autres notions comme l’intégrisme religieux ou le communautarisme. Le risque est de voir de la radicalisation là où il n’y en a pas forcément et donc de restreindre certaines libertés là où il n’y a pas de danger avéré pour la société.
Comment le droit appréhende-t-il la radicalisation religieuse ? Les textes et la jurisprudence ont-ils expressément intégré cette notion ou s’y réfèrent-ils de manière indirecte ? Les personnes radicalisées sont-elles considérées comme des victimes ou des coupables ? En s’intéressant à cette question, le droit ne cherche-t-il pas à influer sur les normes (sociales) de comportement ?
Ce colloque tentera de répondre à ces interrogations de façon transversale, en réunissant aussi bien des juristes publicistes que privatistes.