Appel à contributions
Date limite : 30 novembre 2013
Les paradigmes de la recherche en histoire ont été marqués, depuis un certain temps déjà, par l’exigence de réflexivité, de comparaison et de croisement des sociétés et des cultures. Le XXIIe congrès du Comité international des sciences historiques (CISH) nous paraît constituer une opportunité particulièrement bien choisie pour réfléchir à la peine capitale et aux rituels de son exécution entre le XVIIIe et la première moitié du XXe siècle, moment charnière à plus d’un titre pour le droit occidental et oriental.
L’exécution capitale recourt tantôt à la notion de justice, tantôt à la notion d’ordre ; dépouille le sujet de droit de tous ses attributs, ou lui confère un autre statut social qui ne l’écarte pas irrémédiablement de la communauté ; étouffe la parole et les discours relatifs au condamné, ou au contraire les exploite et les diffuse ; déploie certaines pratiques et certains discours en temps de crise, et recourt à d’autres en temps de période plus « ordinaire ». Ce sont l’organisation et les pratiques de la peine de mort qui nous intéressent particulièrement et ce panel permettra d’interroger les spécificités, les similitudes et les échanges entre les différentes expériences nationales – la nation n’étant par ailleurs qu’un seul angle, parmi d’autres, d’observations possibles – dans une chronologie grossièrement saisie entre les Lumières et la Seconde Guerre mondiale. L’intérêt sera d’explorer et de confronter la question confessionnelle et religieuse ; le poids des traditions juridiques dans la conception des rituels ; l’espace urbain et les pratiques de l’exécution qu’il infère ; l’appropriation littéraire et iconographique ; etc.
- Ce colloque se tiendra dans le cadre du prochain congrès du CISH à Jinan, en Chine, en août 2015.
- En savoir plus : Calenda